Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 mai 2015 4 28 /05 /mai /2015 16:45
Album
Album
Album
Album
Album
Album
Album
Album
Album
Album
Album
Album
Album
Album
Album
Album
Album
Album
Album
Album
Album
Album
Album
Album

Album

Il me fallait prendre mes congés dans cette période pour des raisons professionnelles.

En cette saison l’hémisphère sud est tout de même plus accueillant. On hésite entre la Nouvelle Zélande et l’Argentine jusqu’au dernier moment : finalement ce sera l’Argentine, les 30 et quelques heures d’avion plus le trajet Cayenne Paris pour l’autre destination nous ont un peu démotivés.

Evidemment on a quasiment rien préparé, comme d’habitude, si ce n’est emprunté un guide du pays, acheté une carte Michelin et loué une voiture pour 4 semaines. On se dit qu’on aura le temps de potasser le guide pendant les 13 heures du trajet Paris Buenos Aires.

On a fait le choix de passer par Paris plutôt que de faire des sauts de puces en Amérique du sud (30 heures et 2 nuits en prime) et puis nous avions à faire sur Paris.

Arrivés à Buenos Aires on prend en charge notre voiture et on file direct au nord. En fait dans l’avion on n’a pas ouvert une seule page du guide. Je sais c’est mal. Il y a surement des choses à voir à Buenos Aires alors on verra à la fin du séjour… .

Au nord parce qu’on se dirige sur les chutes d’Iguazu, c’est un des seuls sites dont on a vraiment entendu parler alors on y va.

Toucan toco

Toucan toco

Sur le trajet, plutôt long d’ailleurs, 1300 km on commence à découvrir ce pays. Je regrette mon GPS : les routes sont mal indiquées. On est souvent obligés de demander notre chemin. Les Argentins sont plutôt sympas, mais on a tous les deux choisi anglais allemand au lycée… .

Par contre je ne regrette pas le choix de location d’une voiture. D’abord on est autonome et puis il y a beaucoup d’oiseaux au bord de la route. En fait la plupart de mes photos d’oiseaux seront prises en bordure ou à proximité de la route.

Le site d’Iguazu est superbe, prévoir 2 jours (le 2° jour c’est moitié prix) surtout pour les ornithos car il y a à voir : entres autres une bande de toucan toco qui a l’air active, ou alors j’ai eu de la chance. En prime des singes et des coatis.

Ensuite nous nous dirigeons sur la Cordillère des Andes, traversée du pays horizontale. Les distances sont longues, les paysages parfois monotones : cultures essentiellement. C’est la même chose qu’en Amérique du nord, au centre les grandes plaines cultivées. Heureusement quelques zones marécageuses de temps en temps. Et des locataires intéressants : Jabirus, cigogne Maguari, tantales d’Amérique et bien d’autres, certains sont présents en Guyane mais je ne les ai encore jamais rencontrés. On a vraiment un problème avec la chasse en France… .

Jabiru d'Amérique

Jabiru d'Amérique

Les étapes dans les petites villes sont toujours agréables. Toujours une place centrale carrée proprette ou cohabitent de nombreuses essences d’arbre. Les Argentins aiment à y flâner le soir. Nous aussi.

Nous voici au pied de la Cordillère. Evidemment les paysages deviennent très chouettes. Nous déboulons sur la route 40 qui s’étend nord sud sur quelques milliers de kilomètres. Apparemment les Argentins essayent d’en faire une route un peu mythique, genre route 66.

C’est OK pour nous, cette route passe dans ou à proximité de nombreux parcs nationaux lovés sur les contreforts des Andes. En prime quelques sites Incas. Je ne savais pas qu’ils étaient descendus jusque là.

Toujours de belles étapes, toujours ces petites villes et leur place carrée mais qui deviennent rares ou fur et à mesure que l’on descend. La Patagonie est beaucoup plus pauvre et çà se voit.

Les parcs nationaux sont chouettes évidemment, mais pauvrement équipés : uniquement des pistes, souvent genre tôle ondulée, la voiture fatigue un peu et sa couleur d’origine (blanc je crois) n’est plus visible depuis longtemps. Les ballades à pied sont finalement peu nombreuses ou alors ce sont des treks sur plusieurs jours. Pas le temps et pas équipés pour çà.

Dommage car certains paysages sont somptueux. Mention spéciale pour l’Aconcagua, point culminant des Andes.

Nous croisons des oiseaux endémiques qui aiment l’altitude. Par contre pas vu un seul condor ! Et ce n’est pas faute d’avoir regardé.

Ouette des Andes

Ouette des Andes

Mine de rien les températures se refroidissent. On supporte désormais la petite laine les matins et soirs.

Passages rapides dans les stations de ski qui sont aussi sur la route 40. C’est nettement plus touristique, on se demande pourquoi d’ailleurs car ce n’est pas encore la saison, et puis on se croirait à Avoriaz avec les boutiques et chalets en bois.

La Patagonie devient nettement plus aride. Les étapes sont moins intéressantes mais les paysages sont parfois incroyables. Et toujours quelque chose à voir au bord de la route. Je ne savais pas qu’il y avait des autruches en Amérique du sud, des Nandous en fait : 2 espèces.

Nandou de Darwin

Nandou de Darwin

Il fait de plus en plus froid, maintenant on met les polaires le soir. C’est vrai que c’est l’automne ici.

On aurait aimé continuer plus bas mais pas le temps, trop de kilomètres. II faut maintenant retraverser pour rejoindre la côte Atlantique. On redoutait un peu la monotonie de la traversée en pleine Patagonie. Mais pas du tout. On traverse au contraire quelques-uns des plus beaux paysages que nous ayons vu : canyons multicolores, falaises érodées, etc. Presque personne sur les quelques 500 km de la route 25. A part autruches, lamas, tatous, lièvres Etc. Et les tinamous élégants. Ceux là sont trop marrants avec leur houpette et leur façon de marcher. On a toujours l’impression qu’ils vont traverser la route exprès devant nous

Tinamou élégant

Tinamou élégant

La grande étape suivante c’est la péninsule de Valdes. Incontournable. On y croise des populations de lions et d’éléphants de mer, des manchots et de nombreux autres oiseaux.

Il faut y passer 2 jours entiers au moins, et séjourner au plus près, à Puerto Piramides, le dernier village.

Il y a des sites à partir desquels on peut voir les mammifères marins et des oiseaux. Bien sur le tout est balisé. Il existe aussi des plages plus libres d’où l’on peut approcher les oiseaux de bien plus près. Il y a de quoi faire.

Il y a des orques aussi. Les adultes apprennent à leur petit comment approcher les lions de mer sur les plages pour les croquer. C’est l’attraction principale. Mais en discutant avec notre hôtelière (en anglais), ce spectacle n’est pas garanti, il est même très rarement observé finalement. Toujours est il que nous avons attendu 4 heures en pure perte dans l’attente de ce cruel mais exceptionnel spectacle.

Ce qui nous a permis de croiser tout à fait par hasard un autre français et en plus guyanais et en plus gépogien !

Bon, un peu déçus par ce manque d’assiduité et de régularité inexcusable de la part des orques. Tant mieux pour les lions de mer en tout cas.

Bref au final peut-être ne pas passer trop de temps sur ces sites et privilégier les plages ou l’on peut approcher les oiseaux.

Cormoran de Magellan

Cormoran de Magellan

Cormoran impérial

Cormoran impérial

Manchot de Magellan

Manchot de Magellan

Retour sur Buenos Aires. Au passage, à proximité de l’embouchure du Rio Negro, un autre incontournable : la visite de 70 000 couples de conures de Patagonie entassés sur une falaise de 3 ou 4 km. Un peu façon HLM, mais avec vue sur la mer et accès gratuit sur une belle plage.

Belle ballade au bord de l’eau, prévoir le casque anti-bruit si oreilles sensibles.

Un final de 3 jours à Buenos Aires qui est une belle et agréable ville, très animée. Et encore moyen de jouer les ornithos dans les parcs de la ville.

Pas eu le temps de parcourir le sud de la Patagonie, mais çà n’est que partie remise car c’est prévu pour décembre prochain.

Conures de Patagonie
Conures de Patagonie

Conures de Patagonie

commentaires